Bonjour, Laetitia ! Pour commencer, pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Bonjour ! J’habite à Toulouse et je suis maman de 2 garçons de 3 et 5 ans. Je suis très gourmande et j’aime cuisiner toutes sortes de plats, simples ou compliqués. Pour cela, il faut de bons produits de base. J’ai donc monté il y a 2 ans une activité de livraison à vélo de produits de producteurs de la région toulousaine, que j’ai appelée LaetiPaniers.
Étiez-vous déjà dans ce domaine ou s’agit-il d’une reconversion complète ?
C’est une reconversion totale puisque j’étais auparavant ingénieur en mécanique ! Ce métier ne me correspondait plus du tout. Il fallait que je trouve quelque chose qui soit plus en accord avec mes passions et mes envies.
Direz-vous qu’il y a eu un déclic ou ce projet a-t-il mis du temps à maturer ?
La question de la provenance des aliments que nous mangions est devenu beaucoup plus importante lorsque mes enfants ont commencé à manger mes petits plats cuisinés maison. J’ai réalisé alors qu’il n’était pas facile de trouver de bons produits, sains et à un prix abordables. Je parcourais les épiceries et marchés en quête d’aliments de qualité et je me suis dit que tout le monde n’avait pas le temps ou l’envie de faire ça. S’ils voulaient cuisiner de bons produits, il fallait donc que je les aide !
L’idée de faire vos tournées aux commandes d’un vélo faisait, je suppose, partie intégrante du projet. C’est un moyen de transport que vous appréciez particulièrement ? Que vous pratiquez depuis longtemps ?
Dans ma vie d’avant, je me déplaçais beaucoup en vélo, pour aller au travail ou pour mes loisirs. Je ne me sens pas bien dans une voiture, tendue… Donc livrer à vélo m’a paru une évidence. C’est quand même bien plus agréable, rapide, pratique, écologique, bon pour la santé… Bref, il n’y avait pas d’autres alternatives pour moi 😉 Ce moyen de transport me rapproche de mes clients et les producteurs aiment beaucoup ce mode de livraison. Il a l’avantage de me distinguer de mes concurrents aussi !
Vous avez choisi un biporteur long avec moteur pédalier pour effectuer vos livraisons. Comment nous avez-vous connu ? Quels sont selon vous les avantages de ce modèle ?
Comme je le disais, je suis maman de deux garçons qui ont maintenant 3 et 5 ans. Lors de la naissance de mon deuxième fils, je me suis mise en congé parental (un peu aussi pour monter l’activité de LaetiPaniers) et je ne me voyais pas devoir attendre 9 mois que le bébé puisse aller dans un siège vélo. Et puis qu’aurais-je fait du grand qui n’était pas encore autonome à vélo ? J’ai donc cherché des solutions pour pouvoir transporter mes deux enfants partout et facilement, avec aussi en tête le projet de LaetiPaniers. Le cargo est donc arrivé vite en haut de la liste. Le biporteur parce qu’il est plus rapide et moins large que le triporteur. Et puis il me fallait une grande capacité de stockage donc le biporteur long était tout indiqué. Et avec sa capote de pluie repliable sur le vélo, c’est très pratique. J’ai pu ainsi voir mon bébé d’à peine 3 mois alors grandir dans son cosy posé à même la caisse, en face de moi et de son grand frère. Les échanges étaient uniques lors de nos virées.
Vous rayonnez aujourd’hui sur Toulouse et son agglomération. Combien de kilomètres parcourez-vous en moyenne chaque jour ou chaque semaine ?
Suite au vol de mon premier vélo cargo (un modèle Amsterdam Air long électrique avec le moteur dans la roue avant), j’ai reçu mon deuxième biporteur le 13 janvier 2020 et je suis déjà à 2780 km ! Cela fait donc une moyenne de 115 km par semaine, mais j’en fais beaucoup les jours de livraison surtout (entre 40 et 60 kilomètres !)
Êtes-vous une adepte de l’assistance électrique ?
Je ne pourrais pas faire sans. Je dis souvent aux gens qui hésitent : « si tu veux que ça remplace vraiment ta voiture, prend un électrique ». Je fais mes courses, mes livraisons, je balade mes enfants… j’ai transporté tout un tas de choses avec mon biporteur que je n’aurais pas eu le courage de faire sans l’assistance électrique. J’ai eu l’occasion de vivre un mois sans l’assistance électrique et j’ai failli tout abandonner !
Comment s’est passé votre activité pendant le confinement ?
L’activité a connu un bel essor ! J’ai triplé le nombre d’abonnés sur mon site, doublé le nombre de clients hebdomadaires et quintuplé mon chiffre d’affaires ! Bien entendu, ça s’est calmé depuis le déconfinement mais j’ai quand même pas mal de clients qui m’ont connu pendant le confinement qui continuent à me commander régulièrement.
Que pouvons-nous vous souhaiter pour l’avenir ?
Plus d’adeptes au vélo, plus de mangeurs de produits locaux ! À Toulouse, il y a des pistes cyclables temporaires suite à la crise sanitaire et sur certaines, il y a même des compteurs de passage. Je suis très fière à chaque fois que je passe dessus et j’espère que ces pistes deviendront permanentes.
Un grand merci à Laetitia pour avoir pris le temps de répondre à nos questions. N’hésitez pas à aller faire un tour sur son site internet, sa page facebook ou son compte Instagram.