Faire du vélo sous la pluie
Les sanglots longs des violons de l’automne / Blessent mon cœur d’une langueur monotone
Mais pour faire cesser tous ces trémolos / Rien ne vaut pour moi un tour à vélo
Car je me ris des pluvieuses facéties / Grâce aux conseils prodigués juste ici !
Ça y est, l’automne est définitivement là. Les arbres se sont dépouillés de leurs feuilles, la nuit tombe bien plus vite depuis que nous sommes passés à l’heure d’hiver, les températures sont en chute libre et la pluie se fait de plus en plus souvent au rendez-vous. Pour beaucoup de cyclistes, la tentation est grande en cette période morose de remiser son vélo au garage et de se rabattre vers la solution voiture ou transports en commun en attendant le retour des beaux jours. Difficile de leur donner complètement tort, car la pluie présente en effet bien des inconvénients quand on circule à la force de ses mollets.
Tout d’abord, elle est synonyme de danger. Battante, elle gêne la visibilité à la fois des cyclistes et des automobilistes, multipliant les risques de collision. Le crachin n’est guère plus safe car il rend la chaussée particulièrement glissante, notamment au moment du freinage. Les surfaces métalliques sont particulièrement à redouter, comme les rails de tramway ou les plaques d’égout. Il convient également de se méfier des feuilles mortes, des bandes de signalisation au sol et des larges flaques d’eau qui peuvent dissimuler un nid-de-poule. Sur une route mouillée, l’adhérence est forcément réduite et les distances de freinage se voient considérablement rallongées. Le cycliste doit donc faire preuve d’une vigilance constante et d’un sens aigu de l’anticipation pour éviter un freinage d’urgence qui bloquerait trop rapidement les roues, avec le risque de chute que cela implique.
La pratique du vélo sous la pluie n’est pas seulement source de stress mais aussi d’inconfort, au-delà parfois du temps du trajet. Quel vélotafeur ne s’est pas au moins une fois fait chambrer par ses collègues en arrivant au travail trempé comme une soupe du pantalon à la veste, faute d’équipement adapté ? Enfin, n’oublions pas le risque d’usure accrue du vélo et de rouille de cadre à force d’enchaîner les kilomètres par temps humide.
Bref, face à tous ces points noirs, on comprend qu’il y a de quoi en décourager plus d’un. Mais on peut aussi, pourquoi pas, se tourner vers l’exemple des Pays-Bas. Bordé par la Mer du Nord sur plus de 250 km, le pays possède un climat frais, nuageux et venteux. La météo est plutôt humide : les précipitations y sont fréquentes, y compris au printemps et en été. La pluviométrie dans la capitale, Amsterdam, dépasse les 805 mm par an, soit près de 30% de plus qu’à Paris. Et pourtant, le vélo demeure le moyen de transport privilégié des Hollandais. Pourquoi ? Parce qu’ils ont depuis longtemps trouvé les solutions aux problèmes causés par la pluie. Solutions qui passent avant tout par des équipements parfaitement adaptés, que nous allons passer consciencieusement en revue.
Bien équipé son vélo pour affronter la pluie
Rouler à vélo sous la pluie peut s’avérer être une expérience délicate, mais avec le bon équipement, cela devient non seulement possible, mais aussi agréable. Affronter les averses nécessite une préparation adéquate pour garantir sécurité et confort. Il est essentiel de s’assurer que son vélo est bien équipé pour faire face aux défis que présente le temps humide. Dans cette section, nous explorerons les équipements indispensables pour optimiser votre expérience de cyclisme sous la pluie, allant de l’éclairage à la sélection des pneus, en passant par l’importance de freins efficaces. Ainsi, armé de conseils pratiques et de matériel adapté, vous pourrez braver les intempéries et profiter pleinement de vos sorties à vélo, quelles que soient les conditions météorologiques.
L’éclairage : voir et être vu à vélo
Commençons par ce qui devrait être la priorité n°1 du cycliste : sa sécurité. Pour voir et être vu des autres sur la route par temps de pluie, il est indispensable de disposer d’un bon système d’éclairage à la fois à l’avant et à l’arrière du vélo. Chez Amsterdam Air, nous recommandons généralement un phare avant à 40 lux, dont la puissance permet de pédaler de nuit sur des routes non éclairées. Pour une visibilité optimale sous des conditions de pluie, notre sélection propose également des éclairages à LED plus puissants pouvant atteindre 80 voire 90 lux. Ajoutez-y le fameux gilet jaune par dessus votre veste et vous ne devriez plus échapper au regard des autres usagers de la route, même lors de fortes averses.
Bien choisir ses freins
Les adeptes du VTT vous le diront : pour rouler sous la pluie, rien de tel que des freins à disque hydrauliques. Cependant, les freins Shimano Roller BR-C3000 et BR-C6000 (ou freins tout-temps) proposés sur une partie de nos vélos, restent d’une redoutable efficacité sur la route. Intégrés directement dans le moyeu, ils sont protégés à la fois des projections d’eau et de la poussière. En revanche, si votre vélo est équipé de freins à patin, nous vous rappelons qu’il faut éviter autant que possible de freiner brusquement sur une route humide. Privilégiez idéalement des pressions légères et répétées, qui permettront d’assécher correctement les jantes. De plus, l’adhérence des patins sera renforcée si vos jantes sont en aluminium, plutôt qu’en acier ou en carbone.
Se doter de pneus adaptés à la pluie
Au niveau des pneumatiques, voici les recommandations à suivre pour une sortie en toute sécurité :
- Assurez-vous régulièrement qu’ils ne sont pas usés, en particulier la roue arrière qui est responsable de la plupart des chutes.
- Si la pluie est prévue pour une longue période, n’hésitez pas à dégonfler légèrement vos pneus (d’environ 1 bar). Certes, il y aura une légère perte de rendement, mais en augmentant la surface de contact avec le sol, l’adhérence sera bien meilleure, notamment dans les virages.
- Une astuce bien connue des cyclistes pour renforcer encore plus l’adhérence consiste à appliquer du vinaigre blanc sur la bande de roulement du pneu à l’aide d’un chiffon, avant chaque sortie. Résultat garanti face aux gouttes de pluie !
En bons vélos hollandais, tous nos modèles sont équipés de garde boue en métal zingué agrémentés d’une bavette. Grâce à eux, les éclaboussures de boue engendrées par la rotation des roues évitent de finir leur course sur votre dos ou votre vêtement. Toutefois, deux précautions valant mieux qu’une, nous vous conseillons de prévoir une tenue adaptée pour les jours de forte pluie. Heureusement, nous proposons un large choix de vêtements imperméables, notamment des vestes, des sur chaussures, des pantalons et des poncho imperméables, pour que vous restiez au sec lors de vos trajets en vélo sous une météo capricieuse.
L’équipement du cycliste sous la pluie
Se munir de protections imperméables
Histoire d’être sûr de garder vos vêtements bien au sec pendant votre trajet à vélo, vous pouvez opter pour une protection intégrale en polyuréthane (PU) imperméable ou personnaliser votre look au maximum à l’aide de plusieurs accessoires. Le bas du corps peut ainsi être protégé par des surchaussures (ou des couvre-chaussures), des guêtres qui remontent jusqu’au genou, des jambières pour les cuisses particulièrement exposées ou un large pantalon de pluie aussi efficace contre la pluie que le froid.
Pour le haut du corps, les ponchos ou capes de pluie surmontés d’une capuche doivent être complétés avec des protections pour les mains quand ils ne s’accrochent pas directement au vélo. Last but not least, n’oubliez pas d’équiper votre casque d’une visière qui se révélera aussi très utile si le soleil décide brusquement de repointer le bout de son nez !
Autres équipements spécifiques pour la pluie
Pour vous aider à faire face aux intempéries, les fabricants ont également mis au point des équivalents du bon vieux parapluie. L’un des leaders sur le marché est le français Veltop. Dans le cas des biporteurs et triporteurs, il s’agit également de protéger les jeunes passagers installés dans la caisse. C’est pourquoi vous trouverez pour chaque modèle familial une tente de pluie adaptée et généralement facile à installer. La preuve en images ci-dessous !
Des équipements pluie pour les vélotafeurs
Nombreux sont les vélotafeurs qui transportent sur leur vélo des affaires précieuses et fragiles, telles qu’un ordinateur portable par exemple. La sacoche fixée au porte-bagage arrière semble être l’endroit idéal pour les protéger pendant le trajet jusqu’à votre lieu de travail. Cependant, étant exposée à la pluie, il est recommandé d’investir dans un modèle étanche, comme ceux vendus par la marque allemande Ortlieb. Vous les trouverez facilement sur notre site, soit dans la catégorie « Sacoche vélo« , soit parmi les options des configurateurs. De plus, pour garder votre vélo parfaitement sec lorsque vous ne l’utilisez pas pendant votre journée de travail, n’hésitez pas à consulter notre sélection de housses de protection. Retrouvez nos accessoires (vêtements étanches, équipements par temps froid, housses de protection, casque…) pour rouler en toute sécurité sous la pluie, sur notre page dédiée.
Le vélo électrique sous la pluie : bonne ou mauvaise idée ?
Eau et électricité ne font pas bon ménage, tout le monde le sait. Faut-il en conclure que les vélos à assistance électrique craignent la pluie plus que les autres ? Spoiler alert : pas du tout ! Voici quelques conseils…
Lorsqu’elles sont installées sous le porte-bagage avant ou dans le porte-bagage arrière, les batteries électriques restent à l’abri de l’humidité dans leur étui imperméable. Même celles fixées directement sur le cadre ou à l’arrière de la caisse ne posent aucun problème. Les batteries bénéficient d’un indice de protection IPx4, ce qui signifie qu’elles résistent parfaitement à la pénétration de la poussière et aux aspersions d’eau.
Conseils d’entretien pour préserver la batterie de son vélo électrique face à une météo capricieuse
Cependant, afin d’éviter les risques d’usure, pensez bien à retirer la batterie du vélo électrique quand vous garez celui-ci à l’extérieur ou quand vous le transportez sur un porte-vélo à l’arrière de la voiture. Notez que cette précaution est valable aussi bien par temps de pluie qu’en plein été, où la chaleur émise par le sol peut créer de la condensation dans la batterie.
De même, il est préférable après une sortie sur une route bien arrosée de prendre le temps de nettoyer son vélo. Passez en revue les pneus, les phares, la cassette et la chaîne (si elle n’est pas carrossée) pour vous assurer que des saletés ne s’y sont pas incrustées. Vérifiez également que les boulons sont toujours bien serrés. Finissez votre tour d’inspection en séchant le cadre à l’aide d’un chiffon. Qu’il soit en acier ou en aluminium, vous éviterez ainsi qu’il se corrode. Un vélo bien entretenu est un vélo dont on peut profiter pendant de longues années, comme le savent tous les cyclistes. Du moins ceux qui ne sont pas nés de la dernière pluie !