Freins, avertisseur sonore, catadioptres, éclairage avant et arrière : le Code de la Route prévoit quelques équipements obligatoires pour les vélos circulant sur les routes françaises. Mais les rétroviseurs n’en font pas partie pour l’instant. Et si la question a été débattue il y a quelques années à l’Assemblée, rien n’indique que la législation soit amenée à changer de sitôt.
La méthode établie depuis longtemps par les cyclistes pour vérifier le trafic derrière eux consiste à jeter un regard par-dessus leur épaule. Quitte à perdre des yeux quelques petites secondes ce qui se passe devant eux et courir le risque de dévier de leur trajectoire. Deux situations potentiellement dangereuses, surtout en cas de circulation intense. En cela, un rétroviseur peut donc s’avérer un accessoire bien utile, notamment auprès des cyclistes débutants.
C’est surtout en ville que le rétroviseur s’avère un véritable atout pour votre sécurité. Au milieu du trafic urbain, votre attention est constamment sollicitée et vous avez souvent à changer de direction, coupant parfois la route à d’autres usagers. Difficile dans ce contexte d’avoir l’œil partout ! Avec un rétroviseur, vous avez une meilleure conscience du comportement des véhicules qui vous suivent. Si l’un d’eux s’approche d’un peu trop près ou tente brusquement de vous dépasser sans utiliser d’avertisseur sonore, vous gagnez quelques précieuses secondes pour réagir et vous adapter à la situation.
Un ou deux rétroviseurs ?
En règle générale, un seul rétroviseur suffit. Celui de gauche en l’occurrence puisque c’est de ce côté que vient le plus souvent le danger. Sur le côté droit, les voitures qui quittent un stationnement et les portières qui s’ouvrent, véritables hantises des cyclistes, ne sont plus un problème pour vous une fois que vous les avez dépassées ! Mais on ne peut pas exclure la possibilité d’un deux-roues qui, faute de place sur la gauche, voudrait vous dépasser par la droite. Un rétroviseur de chaque côté du guidon peut donc avoir un intérêt en ville, là où la circulation est dense et les changements de file fréquents.
Quel type de rétroviseur ?
Peu concernés par les problématiques de conduite en ville, les VTTistes sont souvent réticents à l’installation d’un rétroviseur car il pourrait compromettre l’agilité et l’aérodynamisme de leur vélo. Une bonne chose à savoir, c’est qu’il existe plusieurs types de rétroviseurs, plus ou moins larges et plus ou moins discrets. Un rétroviseur grand angle vous permettra logiquement de champ de vision sur ce qui se passe sur la chaussée derrière vous.
Certains modèles incluent une fonction clignotant pour indiquer votre changement de direction sans avoir à rester trop longtemps le bras tendu mais aussi être plus visible la nuit (1). Effet 3 en 1 fort sympathique !
Dans le même genre, les rétroviseurs fixés à l’extrémité du guidon offrent l’avantage d’élargir votre vélo (surtout si vous en mettez deux), invitant les voitures à ajouter un peu de distance au moment de doubler (2). En cela, ils remplissent à peu près la même fonction qu’un écarteur de danger
D’autres encore s’attachent non pas au vélo mais au poignet du cycliste grâce à une sangle élastique réglable (3). En bougeant légèrement la main vous pouvez donc rapidement changer l’angle pour jeter un coup d’œil soit aux voitures derrière, soit au(x) jeune(s) passager(s) installé(s) sur le porte-bagage Aucune chance par ailleurs que ce rétroviseur subisse de dégradations lorsque vous laissez votre vélo garé à l’extérieur !
Chez Amsterdam Air, nous privilégions les rétroviseurs vélo montés sur une tige en aluminium ou en matériau renforcé conçue pour résister aux vibrations (4). Quelle que soit la forme du guidon, vous trouverez toujours le bon angle grâce au miroir orientable, et leur esthétique ne dépareillera en rien votre vélo hollandais ou votre vélo cargo.
Deux précautions valent mieux qu’une
Si un rétroviseur vélo peut se révéler un allié de taille pour votre confort de conduite et votre sécurité sur la route, son rôle ne doit pas être surestimé. Déjà, une petite période d’adaptation sera nécessaire pour vous habituer à son utilisation. Il vous faudra apprendre à interpréter rapidement les informations visuelles qu’il vous fournit sans détourner trop longtemps votre attention de la route. Surtout, il ne doit en aucun cas vous dispenser des échanges d’informations directs avec les autres usagers de la route. Quand vous êtes à l’arrêt à un feu ou un stop devant un autre véhicule, assurez-vous d’un regard que le conducteur a bien compris dans quel sens vous allez vous engager au moment de démarrer. Et n’oubliez pas de signaler tout changement de direction en indiquant du bras le côté où vous allez tourner.
En résumé, la décision d’installer ou non un rétroviseur sur votre vélo dépendra de vos préférences personnelles et de votre situation de conduite. Nous vous conseillons toutefois d’en faire le test, en prenant bien soin de choisir le bon rétroviseur et le bon réglage pour obtenir la meilleure visibilité possible.