La vie sans voiture, c'est possible
Tanguy, 48 ans, se déplace uniquement à vélo, pour les petits comme pour les grands trajets. Il a choisi il y a quatre ans de remplacer la voiture par un vélo tandem avec un cadre bas, « pour faire taxi » et d’un biporteur électrique design Bakfiets.nl, « comme tracteur ».
Pourquoi des vélos hollandais ? Il lui fallait « du costaud ». « Quand je parle de vélo, je ne parle pas de vélo à 1000 euros fabriqués en Chine et qui lâcheront au bout de quelques mois ou années. Nos vélos ont plus de trois ans et sont partis pour nous accompagner toute une vie« .
Le biporteur, qu’il a modifié et bricolé pour répondre à ses besoins, a vu passer des cochons, des poules, des œufs, du bois… Car Tanguy vit à la campagne, au cœur de la Bourgogne.
Le vélo électrique, c'est l'idéal
« Il faut arrêter de croire que le choix du vélo, et du vélo à assistance électrique, ce n’est valable que pour la ville« . Tanguy a laissé tomber la voiture mais ne vit pas pour autant en reclus.
« Le choix du vélo électrique est évident quand on a besoin de faire plusieurs fois 10 km par jour, et que l’on doit transporter des courses, puis des enfants et leurs instruments pour aller au cours de musique« .
Pour Tanguy, il n’y a pas qu’en Hollande qu’on peut se convertir au tout vélo. Certes, la France n’est pas un plat pays, mais justement, l’assistance électrique est là pour aider dans les côtes.
Côté budget, pari gagnant
Mais peut-on vraiment se passer de voiture lorsque l’on est deux adultes et trois enfants ? Oui, répond Tanguy. Il suffit de s’équiper avec trois vélos : un biporteur, un tandem, un vélo classique pour l’ainé, et de deux remorques (une pour les courses, l’autre pour les enfants).
Il estime une dépense comprise entre 1600 et 2100 € annuels pendant 10 ans pour financer ce choix de vie, à comparer avec les 6000 € en moyenne dépensés chaque année par un Français pour sa voiture (tout compris : achat, assurance, entretien, essence…), et en ajoutant que, quand les deux adultes travaillent, il y a souvent deux voitures…
Redécouvrir ce qui est proche
Alors bien sûr, en vélo, même électrique, on va moins loin. « Mais dans le même temps, explique Tanguy, on se reconnecte à son environnement proche, aux gens, à la nature, et l’on découvre à quelques dizaines de kilomètres de chez soi des sites remarquables à visiter !«
600 km en 3 jours et 7 étapes
Avec « la croisière crue », Tanguy et son fils Elliott partent en mai pour un périple original qui les emmène jusqu’à Perpignan, qui conjugue accomplissement personnel et croisière militante. Ils font appel au financement participatif pour acheter les batteries qui accompagneront leurs efforts.
Le nom de « croisière cru » reflète un autre engagement de Tanguy autour du rapport à la nature et à l’alimentation : les deux cyclistes consommeront durant leur périple essentiellement des fruits et des légumes crus.
« On veut régénérer les transports, mais aussi le rapport à la nourriture » explique Tanguy. « Le biporteur est prêt, il n’attend plus que les financements« .
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Article mis en ligne le 08/04/2015