En moyenne, en Europe, 7 % des trajets domicile-travail se font à vélo. La France, se trouve bien en deça de ces chiffres, puisque selon l’Insee, seulement 3% des trajets quotidiens sont effectués à vélo. Un non-sens à l’heure de l’urgence climatique…
Bien que certains actifs soient convaincus par les atouts de la petite reine, cette dernière tarde à se déployer… Le gouvernement passe donc à la vitesse supérieure en annonçant la mise en place d’un plan vélo !
Il s’agit du premier plan vélo français doté d’un financement réel.
« Tripler la part des déplacements quotidiens effectués à vélo d’ici 2024 », tel est l’objectif annoncé par Edouard Philippe, François de Rugy et Elisabeth Borne, le 14 septembre dernier. Afin d’y parvenir, le gouvernement a évoqué 25 mesures qui prendront effet dès 2019. Avant de vous dévoiler plus en détail toutes ces mesures, voici les 4 grands axes de ce plan vélo national : le développement des infrastructures cyclables, la lutte contre le vol de vélos, la création d’un forfait mobilité, le développement d’une culture vélo.
Le développement des infrastructures cyclables
Un fond national doté de 350 millions d’euros sur 7 ans, soit 50 millions d’euros par an, va être créé pour soutenir et amplifier les projets d’axes cyclables : aménagements permettant aux cyclistes de franchir en toute sécurité des ponts, tunnels ou échangeurs routiers, généralisation de sas vélos devant les feux rouges, réalisation de liaisons inter-agglomérations, double sens cyclable…
Pour beaucoup aujourd’hui, rouler à vélo reste dangereux sur de nombreuses voies… Ce fond national est donc une chance pour tous !
La lutte contre le vol de vélos
Selon le gouvernement, plus de 300 000 ménages sont victimes d’un vol de vélo chaque année. Or, lorsque la police en retrouve un, elle ne peut pas le rendre à son propriétaire faute de pouvoir l’identifier.
Le plan propose donc de généraliser le marquage des vélos vendus par les professionnels.
De plus, le gouvernement envisage de multiplier les parkings sécurisés dans les immeubles de bureau et d’habitation, ainsi qu’aux abords des gares.
La création d'un "forfait mobilité"
Le plan vélo propose également la création d’un forfait mobilité durable. Ce forfait remplacera l’indemnité kilométrique vélo (IKV) à compter du premier semestre 2019.
Tous les employeurs, privés ou publics, pourront contribuer aux frais de déplacements à vélo de leurs employés, pour un montant pouvant aller jusqu’à 400 € en franchise d’impôt et de cotisations sociales.
Toutefois, comme l’IKV, la mise en place du forfait mobilité sera facultative pour les employeurs.
Le remplacement de l’IKV par ce forfait mobilité a pour objectif de simplifier le remboursement des déplacements professionnels effectués avec un vélo personnel.
Le développement d’une culture vélo
Des cours de vélo devraient être rendus obligatoires dans les écoles primaires. Une façon de permettre à tous d’apprendre à pédaler dès son plus jeune âge. Car, si la grande majorité des enfants s’initient dans le cadre familial, certains n’ont pas eu cette chance.
Selon une étude menée pour le Club des territoires et villes cyclables, 2,1 % des Français ne savent pas manœuvrer une bicyclette. Et environ 20 % de la population déclare ne pas être à l’aise sur un vélo.
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Les nombreuses démarches engagées par la FUB (Parlons Vélo, Baromètre Cyclable…) durant l’année passée semblent avoir porté leurs fruits !
Bien que les moyens annoncés soient inférieures à ceux espérés, le Plan Vélo tel qu’il a été proposé est ambitieux et devrait inciter le plus grand nombre à pédaler dans les années à venir !