On vous l’annonçait la semaine dernière, un décret publié le 31 décembre 2017 au Journal Officiel, modifie à la baisse les conditions d’attribution du bonus de l’Etat de 200 € pour l’achat d’un vélo électrique.
En effet, à compter du 1er février 2018, la prime de 200 € sera désormais attribuée aux personnes non-imposables, et ne sera accessible que pour les habitants de collectivités qui mettront elles-mêmes en place un bonus.
En restreignant ainsi le nombre de ménages pouvant bénéficier du bonus VAE, l’État s’attend à ne pas être submergé par les demandes. Ainsi, l’Etat a divisé son budget par 10 par rapport à 2017 (5 millions seulement budgétés sur 2018).
Des subventions inégales en fonction des villes
Ce nouveau dispositif est à la fois complexe et injuste, car comme le montre la carte ci-dessous, seulement une vingtaine de villes françaises proposent une subvention pour l’achat d’un VAE.
De plus, le montant des subventions est différent d’une ville à l’autre. En effet, tout dépend du budget de chaque mairie et de son implication en matière de transports alternatifs et écologiques.
Aussi, le bonus de l’Etat mis en place en 2017 n’étant pas cumulable avec les subventions des collectivités, ces dernières ont parfois choisi de supprimer ou de suspendre leurs subventions pour l’achat d’un vélo électrique. Parmi ces villes, on compte : La Roche sur Yon, Cannes ou encore Colmar…
Pour que ces informations profitent à tous nos lecteurs, n’hésitez pas à nous contacter via le formulaire de contact si vous constatez des changements concernant la subvention pour l’achat d’un vélo électrique dans votre ville.
Nous nous ferons un plaisir de les modifier sur la carte ci-dessus.
Le bonus revu à la baisse = Plus de budget alloué aux infrastructures ?
La mise en place de la prime de 200 € pour l’achat d’un vélo a, en partie, permis de déployer le vélo électrique en France ; 250 000 Français et Françaises ont plébiscité le dispositif au cours de l’année 2017.
Toutefois, le déploiement du vélo ne passe pas uniquement par des aides fiscales, mais avant tout par des infrastructures dédiées.
Aux Pays-Bas, les hollandais ne bénéficient pas de telles aides… Cependant, à Amsterdam, chaque année, 20 millions d’euros sont dédiés à un plan d’investissement vélo (soit 200 millions d’euros entre 2015 à 2025) : création de parkings à vélo sécurisé, pistes cyclables, etc.
Un dispositif qui explique sans aucun doute le succès de la petite reine chez les hollandais !
Pourquoi ne pas prendre exemple sur les Pays-Bas et instaurer un véritable plan vélo en France en 2018 ?